« Dis, Papi…? »

- Dis mon petit papi, quand pourra-t-on enlever nos masques, dans la rue, au cinéma ou à l’université ?

 - Je crains que ce ne soit pas pour bientôt.

 - On nous pourtant a dit que la pandémie est en train de s’éteindre…

 - Tu sais, une pandémie, c’est une maladie infectieuse qui s’étend à la quasi-totalité de la planète et touche un très grand nombre de personnes dans toutes les régions du monde.

C’est vrai que les pandémies précédentes ont fini par s’arrêter, au point qu’on a cru pouvoir les oublier.

Il ne faut pas croire pour autant, que celle-ci va disparaître comme par enchantement.

Elle devrait laisser place à une situation endémique.

 - Endémique ?

 - Oui, endémie, comme endormie. Une endémie, c’est la persistance d’une maladie infectieuse. Elle se contente de provoquer des cas sporadiques, dans une population qui peut être locale ou mondiale.

Le problème, c’est qu’une maladie endémique peut se réveiller comme un volcan. A partir de quelques malades, la contagion déclenche rapidement un grand nombre de cas dans une zone géographique. « On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan » ... qu’on croyait éteint. Ces paroles de Jacques Brel s’appliquent très bien à ce phénomène : L’endémie dormait et soudain l’épidémie galope.

 - Pandémie. Endémie. Épidémie. Tout se tient !

 - Voilà ! Tu as compris l’enchaînement logique que peut inaugurer une pandémie. La pandémie devient endémie, qui peut dans de conditions défavorables, engendrer des épidémies.

 - Et les masques, alors ?

 - On va bientôt les enlever, mais l’histoire nous apprend que les masques ont toujours été un moyen de se protéger, individuellement comme le faisaient dès le moyen-âge les médecins pour s’approcher des pestiférés ou des lépreux, et plus récemment, lors de l’épidémie de grippe espagnole.

On sait aussi que collectivement, le masque sert surtout à protéger les gens contre les germes que dispersent les malades en respirant, en parlant ou en toussant.

La vraie solution, c’est le vaccin. Le masque, c’est un moyen utile pour limiter le nombre de personnes atteintes pendant les épidémies.

Tout ça peut parfaitement justifier qu’on doive désormais utiliser des masque en cas d’alerte ou si on est malade, comme le font déjà depuis longtemps de nombreux peuples, comme les Japonais.

 – À propos Papi, tu saurais me chanter la chanson de Brel « Ne me quitte pas » ?